Compteo
  1. Pourquoi produire en interne ?
  2. L’auto-production de l’immobilisation : traitement comptable
  3. La question des immobilisations en cours

Pourquoi produire en interne ?

Il est parfois plus rentable pour une entreprise de produire elle-même ses immobilisations, à condition qu’elle dispose des moyens matériels et logistiques à cet effet. Si cela est justifié, et que la société décide de produire en interne, le traitement comptable doit être adapté.

L’auto-production de l’immobilisation : traitement comptable

Il faut distinguer deux étapes de comptabilisation : la première a lieu durant la réalisation de l’immobilisation et la seconde se déroule à l’entrée de l’immobilisation dans le patrimoine. Durant la première étape, on débite un compte de charge (compte de classe 6) et on débite un compte de trésorerie (par exemple : « 512-Banque »). Il s’agit ici de comptabiliser les charges engagées pour la concrétisation de l’immobilisation. La deuxième étape consiste à débiter le compte d’immobilisation correspondant (par exemple : « 212-Agencements et aménagements de terrains ») et à créditer « 72-Production immobilisée ». Cette deuxième écriture signifie que l’entreprise s’est enrichie. Au niveau fiscale, la production d’immobilisation par une entreprise constitue une livraison à elle-même comprenant un achat (la TVA est alors déductible) et une vente (il y a alors une collecte de TVA). Par conséquent, lors de la 2e étape de comptabilisation, on n’oublie pas de débiter «44562-T.V.A. déductible sur immobilisations » et de créditer «44571. T.V.A. collectée ».

La production d’immobilisation constitue une opération neutre qui n’est à l’origine ni d’un gain ni d’une perte.

La question des immobilisations en cours

Que se passe-t-il lorsque les immobilisations produites par une entreprise ne sont pas achevées à la clôture de l’exercice ? Le principe est d’étaler les traitements comptables sur la durée de la production. Concrètement, on distingue deux phases d’enregistrement. Durant l’exercice, on débite le compte de charges (classe 6) et on crédite « 512-Banque » (hypothèse d’un paiement au comptant par chèque). À la clôture de l’exercice, on débite le compte « 231-Immobilisations corporelles en cours » (ou une de ses subdivisions) et on crédite « 72-Production immobilisée ». Une fois la production arrivée à terme, on débite le compte d’immobilisation correspondant (par exemple : une subdivision du compte « 21-Immobilisations corporelles ») et on crédite à la fois 231 et 72. Par ailleurs, on débite « 44562-T.V.A. sur immobilisations » et on crédite « 44571-T.V.A. collectée » (le montant de la TVA est à calculer sur celui de l’immobilisation produite par l’entreprise).

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