Compteo
  1. Définition de l’amortissement
  2. Finalité des amortissements
  3. Biens et charges amortissables

Lorsqu’une entreprise réalise une immobilisation (investissement dans le langage courant), le comptable débite les comptes de la classe 2. Ce traitement en comptabilité ne tient pas compte des imputations de charges ni des éventuelles incidences pesant sur le résultat de l’exercice. Or, il faut savoir que l’acquisition des immobilisations ainsi que leur utilisation constituent à la fois une charge et un coût pour l’entreprise. L’amortissement des immobilisations est la solution apportée par la comptabilité pour intégrer cette dimension ignorée par les écritures du journal dans la situation comptable de l’entreprise.

Définition de l’amortissement

Selon le Plan Comptable, l’amortissement permet de constater au niveau comptable la baisse de valeur d’un élément d’Actif. L’utilisation répétée, le temps qui passe, ainsi que l’apparition de nouvelles techniques plus efficaces sont retenus comme les principales causes de cette dévalorisation même si d’autres raisons ne sont pas à écarter. Dans le concept de « l’amortissement », l’amoindrissement de valeur est irréversible ce qui le distingue du compte de « provision ». Pour schématiser, l’amortissement correspond simultanément à la dépréciation d’un compte d’Actif et à la constatation d’une charge calculée. Cette dernière notion signifie que l’amortissement ne fait l’objet d’aucun décaissement à constater dans le journal, ce décaissement ayant été enregistré lors de l’acquisition de l’immobilisation.

Finalité des amortissements

L’amortissement étant une charge, son montant indispose une partie du résultat. Les fonds correspondants restent donc dans la trésorerie de l’entreprise et constituent un moyen de financement de l’acquisition d’une nouvelle immobilisation dans une optique de renouvèlement de celle déjà amortie et arrivée en fin de vie. En clair, l’amortissement augmente la capacité d’autofinancement d’une entreprise. Conséquence, elle puise moins dans ses capitaux propres et recourt moins à l’endettement. À propos de la notion de « fin de vie », il faut savoir que la durée d’amortissement d’un bien est égale à sa durée probable d’utilisation. À titre d’exemple, un bâtiment commercial est amorti entre 20 ans et 50 ans. L’amortissement d’un bâtiment industriel se fait sur 20 ans. Ou encore, le plan d’amortissement d’un mobilier de bureau est étalé sur 10 ans au grand maximum. Le droit fiscal détermine les différentes durées d’amortissement de chaque élément d’Actif.

Biens et charges amortissables

L’amortissement est appliqué sur n’importe quelles immobilisations corporelles et incorporelles à condition que leur dépréciation soit irréversible. Cette remarque entraîne l’exclusion des fonds commerciaux et des terrains de la liste des biens amortissables.  Quant aux charges, elles sont amortissables à partir du moment où elles sont étalées sur plusieurs exercices, et ce, malgré qu’elles aient été intégralement décaissées durant un exercice comptable. La décision d’étaler une charge incombe aux chefs d’entreprises. Ceci étant, l’amortissement ne peut excéder 5 ans et, lors des calculs, il est interdit de mettre en œuvre la règle du « prorata temporis ». À titre d’exemple, les dépenses relatives aux Frais de recherche et de développement peuvent constituer des charges étalées. Le meilleur exemple demeure celui des Charges à répartir sur plusieurs exercices.

L’amortissement annuel d’une immobilisation acquise durant l’exercice est calculé au prorata temporis. Autrement dit, le calcul est effectué proportionnellement à la durée allant de la date d’acquisition à la date de la clôture de l’exercice comptable.

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